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52 Apuntes de Investigación en la Enseñanza de Idiomas
chera plutôt à acquérir des compétences qui lui rendent capable de comprendre et de communiquer
dans un pays étranger et particulièrement autour de ses études universitaires. Une formation FOU
permet donc aux apprenants à être capables de comprendre des cours, prendre des notes, lire des
livres spécialisés, passer des examens, rédiger des mémoires ou des thèses, se débrouiller dans un
contexte universitaire francophone, etc.
La demande des formations ou des cours de FOU s’accroit étant donné qu’à l’intérieur des institu-
tions d’éducation supérieur françaises, il y a une importante présence des étudiants étrangers. Car-
ras, Gewirtz et Tolas (2014) font ressortir que les élèves-ingénieurs non francophones représentent
une part importante des étudiantes dans les Écoles d’Ingénieurs en France […] Pour certaines écoles,
la proportion peut même monter jusqu’à 30% C’est quand on trouve une classe multiculturelle qu’il
est nécessaire d’intégrer une approche interculturelle dans le parcours éducatif. Chaves, Favier et
Pélissier (2012) exposent que l’interculturelle n’est pas un contenu d’enseignement, mais plutôt une
démarche qui vise la construction de passerelles, de liens entre les cultures […] pour accepter, ren-
contrer et comprendre des modes de vies différents. C’est ainsi, en comprenant et en acceptant
des différents modes de vies, systèmes éducatifs, etc. que les étudiants étrangers commencent à
assurer une intégration réussie.
Tenant compte la précision de l’objectif et les possibles contraints temporelles, Mangiante et Par-
pette (2014) affirment que la mise en œuvre des programmes FOS (voire FOU) « implique souvent
un enseignement intensif et portant sur des contenus strictement délimités par les objectifs visés ».
Ce sont eux-mêmes qui proposent une démarche en cinq étapes pour la construction d’un projet
FOS. Les étapes proposées sont : La demande de formation, l’analyse des besoins, la collecte des
données, l’analyse des données et l’élaboration des activités. Cette démarche semble convenable
à la réalisation de notre travail. Toutefois, même si à travers toutes ses étapes elle comprend les élé-
ments nécessaires, il faudra certainement l’adapter à notre contexte et nos possibilités. Mangiante
et Parpette expliquent à propos des spécificités de chaque public, que le concepteur est en mesure
d’adapter cette démarche, afin d’obtenir une formation strictement attachée aux objectifs du public.
Régulièrement, les objectifs de ce type de formations obéissent au besoin de communiquer dans un
milieu défini et dans lequel il y a un échange entre différentes cultures. Le Cadre Européen Commun
de Référence (Désormais CECRL) cite dès les premières pages le concept d’approche interculturelle
grâce à la perspective actionnelle, où la communication est considérée comme action et le locuteur
comme acteur social. D’après de CECRL l’approche interculturelle contribue au développement
personnel souhaitable de l’apprenant :
Dans une approche interculturelle, un objectif essentiel de l’en-
seignement des langues est de favoriser le développement har-
monieux de la personnalité de l’apprenant et de son identité en
réponse à l’expérience enrichissant de l’altérité en matière de
langue et de culture (Conseil de l’Europe, 2001 p.9).
Ce principe constitue une des bases de notre travail. C’est pourquoi nous nous sommes centrés sur
une formation qui réunisse tous les éléments nécessaires pour aider les apprenants à développer une
attitude de respect à l’altérité et à la préservation de l’identité.